Dès les époques les plus reculées, les souverains égyptiens ordonnent de grands travaux architecturaux. Lui et ses successeurs constituent la XXVe dynastie, dite des « pharaons noirs ». Pendant ce temps, ses membres vaquent à leurs activités profanes, dans les villes et villages au sein de la population égyptienne. Ceux qui le portent s’enorgueillissent d'avoir construit des pyramides, des temples, des palais, mais aussi d'avoir supervisé l'élaboration de statues ou de barques sacrées, d'avoir acheminé des blocs de pierre, d'avoir aménagé des jardins, des bassins[37]. Selon les sources funéraires comme les fresques des tombes et mastabas, il apparaît que la composition d'une maisonnée varie grandement selon le statut social du chef de famille. Economie en Egypte Antique. Durant l'histoire les superficies de ces provinces ont varié, des villes ont tantôt fait partie d'une province ou d'une autre, des nomes ont fusionné, d'autres ont été scindés[48]. D'une manière temporaire, le souverain peut assurer sa présence lors de visites aux temples en descendant et en remontant le fleuve dans une barque. J.-C. a sans doute imposé l'enregistrement des multiples activités économiques. Au Nouvel Empire, du moins tel que le montre le Papyrus Wilbour, cette dernière catégorie de terrains est assez rare d'où une assiette d'imposition plus élevée. Pour des pharaons comme Thoutmôsis Ier, Thoutmôsis III, Amenhotep III, Horemheb, Ramsès II, la guerre et la diplomatie ont été des moyens politiques pour assurer la sauvegarde de la stabilité régionale. Un site du réseau Anata Elles forment aussi des renforts en cas de guerre. Le pharaon tout puissant. », « J'ai placé devant eux (les juges) les comptes, et les lois dans leur registre journalier », « j'entrerai dans la salle des archives, je déroulerai les livres saints, et je me guiderai d'après eux », « J'ai établi leurs meilleurs soldats dans des forteresses pourtant mon nom. Malgré cette levée de troupes exceptionnelle, il se fait déborder à Péluse et le pays se trouve placé sous le joug ennemi[144]. La plupart des décrets connus figurent gravés sur des stèles commémoratives. L'apprentissage de l'écriture devient l'affaire des temples. Durant l'Ancien Empire, la fonction est surtout cumulée par le vizir (vingt-deux directeurs sur les trente-sept connus sont aussi vizirs)[37]. Selon toute vraisemblance ces choses scellées sont des produits offerts aux défunts par faveur royale. Sous l'Ancien Empire, à partir de Néferirkarê, le titre de imy-er sesh â nesou « directeur des archives royales » entre souvent dans la titulature des vizirs memphites ou provinciaux. Très impopulaire, le pharaon Téos est déposé après une intrigue de palais. Au sein des temples existent ainsi des bibliothèques d'ouvrages religieux et littéraires[42]. Le choix des composants est fonction de leurs qualités magiques, qualités déterminées par leurs origines mythologiques (par exemple, telle plante créée par tel dieu). Pour l'époque romaine (après -30), de nombreux tessons de poterie ont été découverts à l'intérieur de l'enceinte des temples de Karnak et de l'oasis du Fayoum. À côté de l'armée royale, des milices sont chargées de faire la police dans les nomes et les villes sous les ordres des nomarques et des maires. Le maintien de l'équilibre cosmique est, avant tout, une prérogative du pharaon. Aujourd’hui l’école est obligatoire sans discrimination, et 80 % des enfants scolarisable vont à l’école. Par la suite, vers la fin de l'Ancien Empire, la documentation suggère la simultanéité de deux ou plusieurs vizirs. À cette époque, ce qui compte ce n'est pas tant la colonisation des sites que la mise en valeur de leur intérêt stratégique. L'archéologie démontre que les petites et moyennes habitations abritent des familles allant de cinq à onze personnes avec une moyenne de six personnes[64]. Les mandataires peuvent transmettre leur charge et la rémunération y affairant à qui bon leur semble (à un fils par legs). Pour les Anciens Égyptiens, les dieux sont des êtres vivants. Dans l'armée égyptienne, ils conservent leurs équipements et leurs vêtements traditionnels et forment des communautés vivant dans des campements spécifiques. Le responsable local sert aussi d'intermédiaire entre la Résidence et les populations rurales et organise les travaux collectifs. À toutes les époques, la connaissance du cheptel par des recensements (iret irou) participe de la bonne gestion du patrimoine royal. L'administration en Égypte antique. Dans la vie quotidienne, l'apprentissage d'un métier est affaire de famille, le père se chargeant de l'éducation de son fils pour lui transmettre son métier ou sa charge. Au Nouvel Empire, d'après la Stèle du Décret d'Horemheb, les tribunaux civils locaux sont du ressort des maires et ne sont pas constitués de magistrats professionnels mais des jurés choisis pour la circonstance[107]. Ces deux hauts-fonctionnaires sont tous deux assistés par des collaborateurs comme des camériers (imy-er âkhénouty), des bras-droits (idénou en imy-er khétémet) ou des intendants (imy-er per en per hedj) ainsi que par une série de scribes[34]. Cette administration est gérée par le directeur de la Double Maison de l'argent : l’imy-er perouy hedj auquel est souvent associé le titre d’imy-er perouy nebou « directeur de la Double Maison de l'or ». Plus que de simples courtisans, les Sérou ont un rang plus élevé que les scribes ou que la masse des agents royaux. Ce livre révèle plusieurs aspects de la culture de l’Égypte antique. Le temple est le hout-netjer « demeure du dieu », tandis que d'autres expressions désignent des parties de la résidence royale ; le hout-ouret est ainsi le bureau du vizir et le hout-aât, un palais provincial qui contrôle une exploitation agricole locale de la couronne[52]. Une fois réceptionnés, les produits sont acheminés par bateaux vers les ports du delta. La valeur des terrains-teni est alors moindre à l'achat[113]. Dans un texte postérieur, le récit du Conte du Paysan éloquent exprime que des gouverneurs de district peuvent aussi diriger une ville[53]. Malgré cette lacune, l'Égypte des pharaons (entre -3150 et -332)[n 1] satisfait parfaitement à la définition moderne de ce qu'est un « État ». Sous le Nouvel Empire, la population des oasis semble en diminution et ces territoires ne sont considérés que comme des dépendances agricoles. Des allusions montrent que les Égyptiens cherchent volontiers des solutions dans les textes anciens conservés dans les scriptorium : « j'entrerai dans la salle des archives, je déroulerai les livres saints, et je me guiderai d'après eux » (Stèle de la famine à Sehel[129]. Elles sont imposées à hauteur de sept sacs et demi par aroure. Seuls les villages des ouvriers de Deir el-Médineh et d'Amarna ont été intensivement fouillés et étudiés. Pour des raisons de sécurité, ils rendent leurs armes aux Égyptiens qui les conservent enfermés dans des arsenaux (Papyrus Harris I, 78, 10)[143]. Cette perte d'influence est illustrée par l’Histoire d'Ounamon où un envoyé égyptien vers Byblos subit une succession d'humiliations[83]. Lors d'une cérémonie annuelle, ces produits sont présentés à pharaon lors d'un défilé afin de mettre en avant son rôle de guerrier triomphant. Cette civilisation a duré environ 3000 ans, de -3000 jusqu'à la conquête par les Romains en -30.. La traduction par « vice-roi » et ainsi plus appropriée. Le roi créé des domaines puis confie leur administration aux temples et aux hauts fonctionnaires. Sous les IIIe et IVe dynasties, les oasis sont administrées par des nomarques spécialisés dans la gestion territoriale de la Basse-Égypte. En dépit du manque de précipitations, la vallée du Nil est l’une des régions de l’antiquité les plus propices à l’agri… En Égypte, l'apparition de l'écriture, autour de -3150, est contemporaine des rois de la dynastie zéro (Scorpion, Ka, Narmer). Pour connaître précisément leur patrimoine, des recensements annuels ou bisannuels sont ordonnés. Organisation sociale de l’Egypte ancienne Les pyramides sont un tombeau, qui élevaient le pharaon dans l’au-delà vers les cieux et les dieux. De l'Ancien et du Moyen Empire, près d'une centaine de pyramides sont connues, surtout dans la région de Memphis. Le prêtre n'est donc pas un prédicateur ou un guide spirituel chargé d'endoctriner une assemblée de paroissiens. Cette rotation n'affecte toutefois un personnel de prêtres secondaires, de scribes et de gardiens employés à titre permanent. Près de 57 % de ces sites sont actuellement formellement identifiés par l'archéologie. Ainsi, dès les origines, une très nette distinction existe entre la propriété (prérogative régalienne) et le droit d'en percevoir les taxes car les bénéficiaires des revenus agricoles sont libres de céder leurs droits par démembrements successifs. Ce second fonctionnaire, placé sous les ordres du premier, chapeaute tout un département où des administrateurs sont directement rattachés à sa personne. On lui rendra compte de l'état des forteresses méridionales et septentrionales. Au Moyen Empire, Heqanakt, un officiel de rang moyen, mentionne dix-huit personnes dont sa mère, sa seconde épouse, son fils, ses deux filles, sa tante (ou sa sœur), son frère cadet, son contremaître (et ses dépendants), trois paysans et trois servantes. Pour le Nouvel Empire, des forteresses égyptiennes sont aussi attestées dans le Rétjénou (Syrie-Palestine). Le troisième réside à Kumidu afin de surveiller la province de Apu qui s'étend de Qadech au nord à Hazor au sud et jusqu'à Damas[82]. Elles sont imposées sur la base d'un revenu de cinq sacs de céréales par aroure (une superficie d'environ 2 735 m2)[114]. Ramsès II conduit lui-même les opérations lors de la bataille de Qadesh tout en confiant des corps d'armée à son vizir et à plusieurs échansons[135]. Parallèlement, la colonisation semble atteindre son apogée et l'occupation militaire confirme la valeur stratégique des oasis ; leur contrôle permet la défense du pays contre les bédouins nomades. L'archéologie a cependant révélé que chaque pharaon avait un palais à proximité du site de sa pyramide[21]. L'objet de vente n'est plus seulement immobilier comme auparavant. D'après de nombreux documents, il est habituel pour le pharaon d'octroyer à un dignitaire des terres avec du personnel corvéable (hem-nesout « serf du roi ») et du bétail pour rémunérer ses services ou pour le récompenser. (...) Il dit : Que vive le roi ! Traduction de Bernadette Menu[99]. Le Double Grenier (shenouty) est une institution qui apparaît à la fin de la IIIe dynastie. Les prêtres ont exercé la fonction de magistrat à toutes les époques et des tribunaux siègent dans l'enceinte des temples[108]. » (Lamentations d'Ipou-Our). Grèce Antique | La ville et le temple doivent être considérés comme un ensemble unique, le temple étant le noyau central de la ville où il se trouve. Lorsqu'un fonctionnaire rencontre des problèmes d'organisation lors d'une mission il peut porter plainte devant le vizir et la Hout ouret en tant qu'organisme supérieur qui contrôle les autres[27]. De plus, il n'est pas anodin que les notions d'État et de royauté se rejoignent dans le terme per-âa, la « grande maison », interprétée par l'égyptologue Mark Lehner comme la « maisonnée des maisonnées », à savoir une structure sociale gigogne où Pharaon est, in fine, le chef de famille du pays nilotique plutôt que le souverain d'un État fortement centralisé[68]. La région de Thèbes est donc, de loin, la première bénéficiaire du souverain[92]. Au Moyen Empire, dans la ville-pyramide de Kahoun, les phyles sont d'abord au nombre de quatre, puis de cinq, chacune d'elles assurant son service pour un mois à tour de rôle. Le terme inou est celui qui revient le plus fréquemment dans les textes. La localisation de la plupart des grandes villes égyptiennes a pu être déterminée par des sources textuelles et topographiques. Cependant, cette colonie apporte des nouveautés importantes ! La majeure partie des forces de productions revient cependant à son temple funéraire avec un effectif de 62 626 personnes[91]. Aussi, comprendre et restituer l'État pharaonique n'est pas une chose aisée. Le pharaon se réserve une partie du butin et le reste revient à son armée[119]. L'Egypte antique est une monarchie absolue de droit divin, tous les pouvoirs sont détenus par un seul homme : le pharaon qui détient lui-même son pouvoir de Dieu. Au Nouvel Empire, selon Les Devoirs du vizir, ce Conseil surveille les activités économiques du pays (productions agricoles, troupeaux, recensements) en compagnie du vizir[31]. Le per nesou est cependant aussi une entité économique ; un domaine chargé de subvenir aux besoins de la cour royale. Il lui revient de choisir seul la politique à mener. L'organisation en phyle est mentionnée durant les 3 000 ans d'histoire de l'État pharaonique, de la Période prédynastique à la Période ptolémaïque. Les mystères de l Egypte antique et du peuple Bamiléké au Cameroun Dechedjou Raphael Thursday,December 01,2045. Ces décrets recouvrent un large spectre d'édits : nominations de fonctionnaires, promotion ou destitution, avis de récompense, ordres de mission, faveurs, exemptions fiscales, etc. Il peut aussi se faire représenter par un représentant spécial, tel le trésorier Ikhernofret aux célébrations d'Osiris à Abydos sous Sésostris III[124]. Derrière l'enceinte se trouvent les casernements, les entrepôts, un grenier, une prison. Ses prérogatives concernent aussi la gestion de la main-d'œuvre des grands travaux, la gestion du patrimoine royal, l'exercice de la justice au plus haut niveau (notamment en matière de propriété foncière, de cadastre, de concessions minières et d'ateliers), la perception des impôts et des tributs étrangers, la tenue des archives, la nomination des magistrats, des administrateurs provinciaux, etc[25]. Il s'agit d'un bâtiment de prestige en forme de tour dont le nom est appliqué à des installations dépendant de la royauté. Cette jeunesse instruite a besoin de distraction, l’Egypte est le premier producteur de cinéma du monde arabe. Ces temples, très gourmands en personnel, suscitent la création de fondations agricoles comparable à celles de l'Ancien Empire. Leur rôle consiste à être au service du dieu qui réside dans le temple, immanent dans sa statue. La gestion de ces domaines incombe à un conseil (djadjat) composé de fonctionnaires (serou) et de maires (heqa niout, haty-â) tenus de fournir la main-d'œuvre. Cinq séances par jour permettront de découvrir cette présentation panoramique et interactive, qui invite le public à un voyage dans le temps depuis l’époque des pharaons jusqu’à nos jours. D'après le Papyrus Harris, en 31 ans de règne, le seul Ramsès III a concédé à une trentaine de temples 15 % du sol cultivable, 107 615 personnes, 490 386 têtes de bétail, 88 bateaux, etc. Auparavant les sources sont indirectes. Son assiette est fixée par l'administration égyptienne après inventaire des ressources. Dans les dernières décennies, l'étude des aspects étatiques, juridiques et sociaux de la civilisation égyptienne s'est poursuivi, notamment avec les travaux de Bernadette Menu[13], Michel Baud[14], Pierre Grandet[15], Juan Carlos Moreno Garcia[16], Frédéric Payraudeau[17], etc. Attaché au bureau du vizir et siégeant à la Résidence, le conseil royal est probablement constitué de dix membres, les « Dix Grands » mentionné par les Textes des pyramides. Aussi, le service journalier consiste, à travers les statues, de nourrir les divinités par des offrandes alimentaires, de les vêtir, de faire leur toilette, de les protéger par des rituels d'exécration, de célébrer leurs fêtes calendaires et de commémorer de leurs hauts-faits[122]. La rémunération de ces troupes entraîne la levée de lourds impôts sur les temples. Dans une idéologie où le rationnel et l'irrationnel s'entremêlent, la plus simple de ses actions trouve une expression religieuse en devenant un rituel magique où le monde des hommes est associé à la bonne marche du cosmos. De plus, est aussi connue la charge de directeur des choses scellées imy-er khétémet. Ces personnages jouent un grand rôle durant la Première Période intermédiaire, une ère de déliquescence du pouvoir central. Des travailleurs peuvent aussi être assignés pour cultiver les domaines des temples. Plusieurs artéfacts démontrent que l'administration royale dispose, très tôt, d'un système d'archivage afin de garder le souvenir d'événements royaux, de procédures judiciaires ou contractuelles, d'enregistrements, d'inventaires, courriers, tableaux de service, comptabilités, etc. Tout au long de l'histoire pharaonique, l'armée égyptienne a intégré des étrangers dans ses rangs. Article rédigé par Myriam, publié le 8 janvier 2011. Aussi, à son tour et à deux reprises, l'Égypte devient une province d'empires orientaux plus puissants (XXVIIe et XXXIe dynasties). Chaque temple d'importance dispose de sa « Maison de Vie » (per-ânkh), une sorte d'institution culturelle qui est à la fois une bibliothèque d'ouvrages magico-religieux et un scriptorium. Dans les sources écrites les plus anciennes, le terme niout désigne indifféremment des localités de tailles diverses : de la plus grande ville au plus modeste hameau. En tant que responsable du palais per nesou, le vizir reçoit journellement des rapports de ses subordonnés et se tient informé de l'état économique des ressources. Dès la IIe dynastie, ces opérations de comptage (annuelles ou bisannuelles selon les périodes) auprès des particuliers servent à déterminer la part qui doit revenir à l'État pharaonique[39]. Durant le Nouvel Empire, les temples constituent de vastes unités économiques. Leur mandat est cependant strictement encadré par des dispositions légales. Ces villages sont séparés de votre ville principale et thématisés en fonction de la culture que vous avez choisie. Très tôt, les grands travaux ont donc constitué un très important département de l'État pharaonique. Un autre terme est très souvent utilisé dans le contexte législatif : oudj nesou « décret » ou, plus littéralement, « ordre royal ». Il s'agit de l'affectation permanente de revenus agricoles à un but précis dépassant les simples préoccupations terrestres comme le financement d'un culte divin (temple), d'un culte funéraire royal (pyramide, temple des millions d'années) ou d'un culte funéraire privé. Un temple-haut est aménagé au pied de la pyramide et un second, le temple-bas, est situé en contrebas dans la vallée. Ces étrangers sont dotés de responsables indigènes encadrés par des officiers égyptiens, les âayou therou « responsables de troupes étrangères ». Dans le cas d'un temple, les terres qui assurent son fonctionnement appartiennent donc, non pas à son clergé, mais au dieu qui y réside[102]. Le Papyrus Wilbour (période ramesside) fait la distinction entre les trois sortes de terrains, teni, nekheb et qâyt. Cependant, sa mise en culture et les revenus d'usufruit étaient tenus par un nombre étonnamment large de personnes : prêtres, scribes, militaires, depuis le vizir au plus modeste cultivateur. Avant le Nouvel Empire, la ville n'est qu'une simple composante d'un système administratif complexe où elle n'est pas l'échelon de référence. Antérieurement et postérieurement, l'accès aux hautes charges est ouvert aux personnes extérieures à la famille royale[22]. Quand bien même les villages égyptiens sont considérés comme la colonne vertébrale de l'organisation rurale du pays, ils demeurent encore largement insaisissables du point de vue archéologique. Il recense les biens des temples sur près d'un tiers du pays, en Moyenne-Égypte. Il est détenu par l'acheteur et un procès-verbal est conservé dans les archives publiques. Les divorces et les héritages suscitent de nombreux litiges et font l'objet de procédures judiciaires. Il en va de même des militaires qui, avec leurs exploits à l'étranger, ont grandement participé à la grandeur du pays en lui procurant des tributs et une main-d'œuvre servile. Concrètement, sous l'Ancien Empire, le pharaon affecte à une pyramide, ou un notable à une tombe (hat ou is-djet), pour lui-même ou pour un membre de sa famille, un domaine privé (djet), des terres avec des cultivateurs, afin de financer les offrandes rituelles, à l'attention du Ka (énergie vitale) du bénéficiaire de la dotation. Cette recherche peut aussi s'exercer dans les nécropoles en consultant les murs des plus anciens tombeaux ainsi que les parchemins magiques conservés auprès des défunts[n 3]. À sa tête se trouve un responsable, le heqa-hout « gouverneur de district ». Les nekheb « terres nouvelles » sont les terrains nouvellement défrichés, mis en culture ou irrigués. Ce livre révèle plusieurs aspects de la culture de l’Égypte antique. — Stèle d'Ousermontou. Les textes de cette époque, même s'ils sont très archaïques et rudimentaires (préécriture ou protoécriture), comportent déjà pratiquement toutes les caractéristiques de l'écriture hiéroglyphique parvenue à maturité. Elle est protégée par un mur d'enceinte percé de portails surveillés chacun d'eux par un poste de garde. D'une manière générale, les ventes de biens entre particuliers sont assez peu documentées. ». L'impôt consiste donc à verser une partie de la récolte et du cheptel. — Les Devoirs du vizir (extrait). Ce titre ne témoigne pas d'une véritable filiation mais du lien de confiance que porte le souverain à son chargé de mission. Sur le plan juridique, les pharaons détiennent leurs pouvoirs régaliens des dieux dont ils sont les successeurs. La télévision est gérée par un office national, une chaine alternant les productions nationales et les feuilletons américains. Ces étrangers, en plus des Nubiens proviennent de multiples peuples : Libyens, Palestiniens, Syriens, Philistins, Shardanes, Méchouech, etc. Faute de documents écrits, il est difficile d'avancer une estimation de la population totale ; autour des quatre millions de personnes à la période ramesside[1]. D'un point de vue sociologique, les Égyptiens vivent sur un territoire bien déterminé. Définitions de Organisation politique de l'Égypte antique, synonymes, antonymes, dérivés de Organisation politique de l'Égypte antique, dictionnaire analogique de Organisation politique de l'Égypte antique … Pour financer les besoins du personnel, le mobilier du culte et les offrandes chaque pyramide bénéficie d'un domaine agricole alloué par le souverain de son vivant[44]. Lorsque ces fonctions royales ne sont pas correctement remplies, les répercussions sont néfastes pour l'humanité tout entière (guerres civiles, famines, sécheresse). Vainqueur de ces rois, le pharaon Ahmôsis Ier fonde le Nouvel Empire[79]. Dès son accession au trône, le roi nubien Piânkhy soumet une grande partie du pays égyptien. Dans les mastabas, des fresques montrent des processions de génies, symboles des districts et des villes du pays, apporter au défunt des victuailles. Ce revenu est versé directement à pharaon par tout chef étranger qui accepte sa supériorité hiérarchique. Un autre moyen d'assurer la présence royale est de faire « jouer » le rôle de pharaon à un prêtre lors des rites commémoratifs du couronnement[124]. Dès les périodes les plus reculées, l'État pharaonique mobilise le travail des paysans pour des travaux divers comme la construction de temples ou de pyramides mais aussi pour la mise en culture des terres de la Couronne[115]. Chaque clergé est réparti en plusieurs groupes, généralement quatre, de compositions identiques qui se succèdent tout au long de l'année ; les « phyles » (sa en égyptien)[126]. La structure sociale de l'Egypte ancienne de cette période se caractérise par le fait que la société est de plus en plus stratifié. Cette institution centrale est désignée par plusieurs termes officiels comme Hout ouret « Grand Domaine », Sekh Hor « Conseil d'Horus » et Ouskhet Hor « Salle d'Horus ». Le titre et la fonction du chef de l'administration monarchique tayty sab tjaty est habituellement traduit par « Celui du Rideau, Magistrat, Vizir ». Les prêtres sont alors les seuls autorisés à former les scribes. Elle permet au souverain de participer très activement à des redistributions selon les besoins. Le ou les gérants sont les représentants d'une institution (temple) ou d'un défunt et ils agissent dans son intérêt en tant que mandataire. Ils, ainsi que les scribes, les agriculteurs et les commerçants qui vivent en abondance, mais les paysans et d'autres couches inférieures du mal à trouver l'argent pour la nourriture. Le vocabulaire égyptologique n'est pas exempt d’ambiguïté. Le kha en tjaty « bureau du vizir » centralise les archives et procède à un contrôle systématique des documents d'importance. Selon leur système de pensée cyclique, pour tout problème mineur ou d'importance, les prêtres (et Pharaon en premier), ne cherchent pas des solutions innovantes mais tentent de se référer au passé. Durant cette période, des villes comme Gaza, Joppé, Tyr, Sidon, Byblos sont les vassales du pays nilotique[81]. D'une remarquable stabilité, malgré les vicissitudes de l'histoire, ce système monarchique a perduré sur près de 3 000 ans. Certains se font construire un tombeau dans les deux cimetières et il n'est pas aisé de déterminer lequel a effectivement accueilli la dépouille[43]. Par divers recoupements, l'égyptologue Karl Butzer (en) a reconnu l'existence de 217 anciens sites de peuplement d'une taille raisonnable (entre Éléphantine et Memphis) ; 138 de ces localités ne sont que de gros villages, les autres étant effectivement des villes ou de petites cités. Les murs des temples sont ainsi couverts de scènes d'offrandes, de fondations de nouveaux sanctuaires, d'ouvertures de canaux, d'élevages d'animaux domestiques, de sacrifices d'animaux sauvages, d'explorations et de conquêtes territoriales. Au niveau local, le pays est découpé en provinces appelées nomes. Pour l'élite de la société, il faut compter plusieurs centaines d'affiliés (serviteurs inclus)[66]. Dans une Égypte morcelée entre dynasties concurrentes, les relations commerciales avec ses voisins proche-orientaux demeurent cruciales. La fonction de directeur du Double Grenier (imy-er shenouty) n'est cependant pas attestée avant le milieu de la Ve dynastie. Plusieurs décrets sur papyrus ont toutefois été révélés à Abousir dans les vestiges du complexe funéraire de Néferefrê (VIe dynastie)[104]. Les domaines cultuels sont des ensembles fonciers affectés à un culte. Cet ensemble de momies animales de l’Egypte antique récemment restauré fait partie des collections musée des Confluences de Lyon Ces momies animales, ramenées de fouilles archéologiques dès 1900 par Louis Lortet, directeur du Muséum de Lyon, sont encore peu documentées. Pas même durant les époques où plusieurs dynasties parallèles se sont affrontées. Les Lettres d'Amarna, archives de la diplomatie égyptienne sous Akhenaton, livrent une vision détaillée de la scène politique proche-orientale au XIVe siècle. Une place importante revient aux initiatives privées car l'exploitation des terres peut être confiée à des gérants, louée ou mise en culture par un agriculteur moyennant salaire ou une tenure moins étendue[85]. La seconde contribution est matérielle ; le medjed « impôt » auxquels les temples divins et les fondations funéraires peuvent échapper par des dérogations édictées par le souverain. Il devient ensuite un véritable administrateur, avec de multiples responsabilités, en général dans un seul nome où il réside et se fait inhumer[49]. Outre la résidence, d'autres bâtiments (khetmou) se trouvent dans le complexe palatial. Par son aspect fortifié, elle participe à la défense du pays. Des titres communément utilisés dans la vallée sont utilisés dans les oasis tel haty-â « maire »[71]. Connaître le contexte politique de l'Égypte. Découvrez 268 pages de conseils pour voyager en solo en Egypte! Sur le plan militaire, de nombreux mercenaires sont engagés ; hoplites grecs et cariens, auxiliaires juifs, armateurs phéniciens. Ce réseau incluait le Domaine royal. Aux époques glorieuses (Ancien, Moyen et Nouvel Empire), le pouvoir pharaonique contrôle les zones limitrophes que sont les oasis du désert Libyque, la Nubie et la Syrie-Palestine. Dans les sources, ces derniers sont connus sous la dénomination de heqa khasout « gouverneurs des pays étrangers » d'Irtjet, Ouaouat, Iam et Médja. Les habitants de cette contrée sont soumis à un gouvernement bien discernable ; celui des pharaons (une trentaine de dynasties successives). La nature de l'Etat : République basée sur la Constitution adoptée par référendum en Janvier 2014 (amendé en 2019) Le régime est présidentiel. Ils sont recouverts par des exercices d'écoliers avec des dictées, des exercices de mathématiques, de grammaire, de vocabulaire. L'un des enjeux, face au Mitanni et au Hatti, est le contrôle des routes commerciales, notamment celle de l'étain, métal indispensable à la fabrication du bronze[80]. Dans le cas pouvant se montrer litigieux, l'inscription sur pierre près du bien mis en vente répond à un besoin de publicité. La reproduction sur pierre (stèles, murs des temples) sont autant de témoins de papyrus originaux perdus. Dans l'état actuel de nos connaissances, il ne semble pas avoir existé de recueil de lois ou codification semblable aux pratiques mésopotamiennes tels les codes de Ur-Nammu et Hammurabi.